La poivrière Allen Thurber & Cie

L'américain Ethan Allen est né le 2 septembre 1808 à Bellingham, Massachusetts et était un inventeur, coutelier, armurier et surtout businessman.
Il est décédé le 7 janvier 1871 à l'âge de 64 ans.

Durant sa vie l'homme a inventé plusieurs revolvers.
En 1837 il s'associa avec son beau-frère Charles Thurber.
Il s'associa également plus tard avec son deuxième beau-frère Thomas Wheelock.

L' entreprise d'Ethan déménagea plusieurs fois:
de Grafton à Norwich, puis à Worcester.


1831–1837: E. Allen - Grafton
1837–1842: Allen & Thurber - Grafton
1842–1847: Allen & Thurber - Norwich
1847–1854: Allen & Thurber - Worcester
1854–1856: Allen Thurber & Co - Worcester
1856–1865: Allen & Wheelock - Worcester
1865–1871: E. Allen & Company  - Worcester




Allen a donc fabriqué un grand nombre de revolvers, dont quelques modèles en photos infra:


'Barhammer':




'Sidehammer':




'Centerhammer':




'Lipfire':





Mais il n'y a pas d'hésitations, l'arme pour laquelle il restera dans les mémoires est le célèbre 'PEPPERBOX'.  
Le 'moulin à poivre'.
Un revolver très reconnaissable et 'connu' du grand public de par le monde.

Ce revolver à six coups au Cal .36 possède un 'barillet', composé de 6 canons, qui tourne autour d'un axe central tenu par une seule visse.
A chaque action sur la queue de détente, il tourne d'un sixième de tour pour aller placer une cheminée en dessous du marteau à barre qui frappera l'amorce placée auparavant.
L'arme fonctionne donc en 'double action'.

A l'époque ce revolver pas trop encombrant, solide, simple et à six coups n'était pas trop cher et donc une bon choix pour nombre de trappeurs, aventuriers ou brave gens de l'Old West.




Voici mon exemplaire.
Il s'agit d'un Allen Thurber & Co, comme vous pouvez le remarquer sur les photos détaillées du 'barillet'.
Il date donc d'une période entre 1854 et 1856 et fut fabriqué à Worcester, comme également visible sur le 'barillet'.

Mon exemplaire est dans un bon état et son mécanisme est impeccable.
Il a une très belle patine naturelle.




Voici quelques photos, les amis:







































   

Atchoum !

Hahahahahahahahaha....

J'adore !

J'en ai d'ailleurs acheté une en "kit"....que je n'ai toujours pas trouvé le temps de finir de monter !

En fait, c'est surtout le "polissage" du "barillet" (si on peut appeler comme ça l'ensemble canons) qui m'a freiné...











idem d'ailleurs pour le pistolet "Swivel" à 2 canons rotatifs, genre de "Derringer" assez populaire à cette époque dans "l'Ouest"  

Eh bien, cher Jeppesen....


Je vois que tu as encore bien de chouettes projets à finir.
Tu ne risques absolument pas de t'embêter pendant le confinement.


TOP !!!!!

Steve, si ta poivrière est une Allen & Thurber, la mienne est une Allen & Wheelock, et elle présente une particularité : ce marquage Allen & Wheelock a été frappé 2 fois sur le bloc canons (on aperçoit le 2ème marquage en haut sur la photo ci-dessous.

Etait-ce dû à une distraction de l'employé chargé de ces marquages ???

Très, très belle 'poivrière' avec également une belle patine, très cher Patibulaire..

En ce qui concerne le marquage double, c'est en effet très bizarre et assez unique.
L'employé chargé des marquages avait peut-être un peu trop bu ce jour là.

Il ne faut pas oublier que ces poivrières figurent au premier plan des armes qui ont conquis l'ouest ! En effet, les premières grandes migrations vers l'ouest eurent lieu lors de la ruée vers l'or de Californie en 1849 et à l'époque, les partants pouvaient acheter à leur départ dans les villes de l'est une poivrière pour $3, alors qu'un Colt coûtait au minimum $10.

Et à l'arrivée, la différence était encore plus grande, puisque le même Colt se revendait $100, tandis que la poivrière restait en-dessous des $10. De ce fait, ces dernières étaient de très loin les armes de poing les plus répandues.

Le défaut des poivrières était cependant leur imprécision. Mark Twain raconte ainsi que lors d'un voyage en diligence, à l'arrêt dans un relais, un des voyageurs avait voulu faire une démonstration de sa poivrière en visant un arbre. Hélas, c'est en fait une vache se tenant bien loin de l'arbre qui tomba raide morte ! Et le voyageur ne put repartir qu'après avoir dédommagé le propriétaire de l'animal.

Et oui, au-delà des belles images hollywoodiennes que nous affectionnons tous, ce sont bien les poivrières et les fusils de chasse, qui ont réellement "conquis l'Ouest"  


Après avoir longtemps "ignorés" ces petites armes, je développe maintenant une certaine affection pour elles.

Hélas, je ne dois pas être le seul, car leur prix est devenu souvent déraisonnable !


Mais bon, j'attends "la bonne occasion", car j'aimerai bien en avoir une "vraie" (j'en ai laissé passer une, une fois, au bénéfice d'un copain !   si c'était à refaire ...)


Sinon, pour ce qui est de m'occuper, je trouve que ces "confinements" ne durent pas assez longtemps !  

Hello,

Dans les années 70 et 80, on en voyait beaucoup (répliques, bien sûr) dans les vitrines des armuriers. Ce n'est plus le cas. En est-il encore fabriquées et commercialisées?
So long,
phil

Je n'en ai également plus vu depuis belle lurette !