Mes coach guns

Le premier est un modèle anglais, fabriqué à Birmingham. C'est un calibre 12* avec canons en damas. A noter que ce devait être un des premiers modèles à bascule car le démontage de la longuesse est encore maintenue par une clavette plutôt que par les systèmes à levier apparus par la suite.


Le second est un Remington modèle 1889 également en calibre 12 dont la longuesse se démonte cette fois avec le système à levier. Bien que ce modèle date de la fin de l'ère de la poudre noire, Remington l'a par la suite garanti comme pouvant tirer des cartouches à poudre sans fumée sans aucun problème (on voit effectivement au système de verrouillage de la bascule que c'est du costaud !).


* Pour les non spécialistes en armes de chasse, voici pourquoi un calibre 12 a un plus gros diamètre qu'un calibre 16, qui a lui-même un plus gros diamètre qu'un calibre 20 ? Tout simplement parce que ce sont les Anglais (qui partent toujours du principe "pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué") ont décidé que le calibre des fusils de chasse serait déterminé non pas par le diamètre de leur canon, mais par le nombre de balles rondes pouvant être fondues avec une livre anglaise (545 g) de plomb - d'où 12 balles avec un calibre 12, 16 avec un calibre 16,... A noter que le calibre désignant normalement exclusivement le diamètre du canon, les anglophones ne parlent pas de "calibre" pour les armes de chasse, mais de "gauge", mot qui n'a pas de traduction directe en Français.  

Pas d’époque, mais à sa place dans une collection Old West

Artisan Damien Bengoa

Eibar. (SP)

Joli, tes "coachgun" (ou Shotgun, si tu préfères) Pat

Le "basque espagnol" est très beau aussi, l'Abbé


Je mettrai quelques photos des miens quand j'aurai un peu de temps (d'autant que je risque d'avoir à en refaire pour certains )

Ils sont très beaux. J'ai un faible pour le Remington avec ses chiens tout en rondeur typiques, parait-il, de l'Old West.

Pour l'appellation des calibres "gauge", il semble aussi que pour une population très peu instruite, parler en mm ou en centièmes de pouce ne voulait pas dire grand-chose.
Tandis qu'indiquer le nombre de balles que l'on peut couler avec une livre de plomb, ça parle mieux, c'est du concret.

Le mien, un Arizaga espagnol, cousin de celui de Tranter :

J'aurais dû préciser dans mon post que le terme de "coach gun" (fusil de diligence) est une invention "westernienne" totalement inappropriée.

En effet, si les fusils à canon sciés ont été largement utilisés, c'était par les forces de l'ordre, soit en arrosant large à petits plomb s pour disperser une foule hostile, soit à chevrotines pour stopper net un malfaiteur.

Sur les diligences en revanche, l'aide-cocher avait la plupart du temps la charge de fournir la nourriture des voyageurs lors des arrêts dans les relais (ce qui ne coûtait rien à la compagnie et lui permettait d'arrondir sa marge), et il avait donc besoin d'un fusil à canons de longueur normale pour pouvoir tirer le gibier à distance raisonnable.

Jeppesen, nous attendons tes photos avec impatience.

Lone Rider a écrit:Ils sont très beaux. J'ai un faible pour le Remington avec ses chiens tout en rondeur typiques, parait-il, de l'Old West.
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Colt et Ithaca utilisaient effectivement les mêmes formes de chien que Remington, mais pas Winchester qui avait des chiens de forme plus "européenne". Cette forme de chien devait cependant plaire particulièrement aux Américains, car, dans le catalogue Sears & Roebuck de 1897, même les fusils de fabrication anglaise ou belge ont les mêmes.

Si je me souviens bien de me lectures, la plupart des armes de "chasse à canons lisses" vendues par les grandes firmes US (et sans doute les plus petites ?) étaient tout simplement importées de Grande-Bretagne.

Leur "look" européen, et spécialement britannique, n'est donc pas l'effet du hasard


Pour ce qui est de l'appellation "coachgun", totalement "hollywoodienne", l'ami Pat a tout dit et expliqué.

C'est bien, "en ville" que les forces de l'ordre avaient tendance à utiliser des armes de chasse à canons raccourcis, plus "maniables", et impressionnantes, pour calmer les ardeurs dans les saloons

Pour vous faire patienter, une petite photo de groupe





L'avant dernier est un "hammerless", système dont l'apparition date du dernier quart du 19ème siècle, et que l'on trouvait donc également dans l'Ouest vers la fin du siècle.

Le dernier est celui dont je me sers très souvent, pour le CAS.

Ah oui, il y en a un pour chaque doigt de la main, là, sur la détente il s'entend !!

C'est à peu près ça


et faut rajouter un 1887 et un 1897 (pour les doigts de pied.... )

1887 et 1897 de quel fabricant ?

Le 1887 est malheureusement une "réplique", de chez NORINCO. Mais comme il devait me "servir" pour le CAS, c'était plus adapté qu'un original. Au final je me sers surtout de mon "coachgun" à chiens extérieurs, plus "fun".

Le 1897, lui, est un véritable "Winchester", riotgun "take-down", qui d'après un des "spécialiste" de la WACA au musée de Cody qui l'a "référencé", a été utilisé par l'armée US durant la WW II.

Il me sert pas mal pour le "Wild Bunch" qui est une des discipline du CAS, et qui se tire avec un Colt 1911 en lieu et place des révolver à simple action, une carabine style Winchester et un 1897.

Comme c'est du costaud, pas de problème pour un usage relativement intensif.

Je n'ai eu qu'un éjecteur à remplacer une fis depuis que je l'utilise.

Très belle collection !

Il y en a de plusieurs type et "époque", du système "à clef" au niveau du pontet jusqu'au système qui a suivi, plus "moderne", ou disons d'actualité, puisque c'est le système qui prévaut toujours actuellement, à savoir la clef "sur le dessus" de la "carcasse".

Les plus anciens sont en "Damas", et donc poudre noire, puis un peu plus récent avec une arme éprouvée initialement à la PN, puis ré-éprouvée pour les "nouvelles poudres" pyroxylée (comprendre les premières PSF). (arme fabriquée à Birmingham, grande cité armurière de cette époque).

L'hammerless est également une amélioration du système d'ouverture, ou du moins une "variante" apparue déjà en 1875 en Grande-Bretagne (en France vers 1880). Un peu plus cher que ses prédécesseur, au moins au début, il a conquit lentement sa part de marché, et si on le retrouve bien dans "L'Ouest" vers cette époque, c'est en petite quantité.

Je trouve les armes à "chiens apparents" plus "fun", mais il m'en fallait quand même un, histoire d'avoir un peu de tous les systèmes mécaniques.

Je regrette maintenant de ne pas avoir acheté au moins l'un des nombreux fusils "broche", type Lefaucheux, que l'on m'a proposé à une époque, à des prix plus que raisonnables: je n'en avais pas l'usage, et cela ne m'intéressait pas plus que ça...mais ça aurait bien complété le panel, pour avoir une évolution des armes de chasse (faut dire que, si je suis tireur de longue date, je ne suis pas chasseur...sans rien avoir à reprocher à cette noble corporation, j'adore d'ailleurs le gibier, mais c'est une activité qui ne m'intéressait pas trop...on ne peut pas "tout faire", hélas !).

Comme toi ,mon cher Jepessen , je n'ai jamais été attiré par ces armes . J'ai possédé un fusil Lefaucheux mle 1858 à broche de calibre 16, bronzé tabac , état neuf que j'ai vendu . . . 200 francs ( A l'époque . . . ) . . . .Il avait des canons assez longs ( Un " canardier ? ? ? ) Je n'ai pas ou`tirer avec ce genre d'arme . . . J'ai revendu mes fusils de chasse . . .. J'avoue que cela " manque " dans une collection" Old west " . . . .Quand je travaillais dans les fermes , j'en voyais souvent au dessus des cheminées ; en général en assez mauvais état . . . .Dans notre propre bande de chasseurs , certains ne nettoyaient pas souvent leur fusil . ILs battaient les broussailles avec , s'en servaient de canne ,qu'importe les coups ,et les rayures . Le premier coup de la saison " nettoyait "le dernier coup de la dernière saison. . . .Certains avaient des fusils à chien leur provenant de leur père ou grand père , et eux par contre , en prenaient un soin jaloux . . .

J'avoue que le Remington de Pat me plait bien,avec ses chiens en "
C " inversés , mais pas que . . . .

Il est vrai qu'il est assez facile de se procurer des fusils de chasse anciens. Les héritiers sont généralement contents de s'en défaire à bas prix.
J'ai eu ainsi plusieurs opportunités.
Mais, le problème, c'est que, à part la collection, il est difficile d'en faire quelque-chose, comprenez tirer avec.
Perso, en dehors du Coach-gun présenté plus haut, j'ai un "broche" d'origine française à canon damas en 16.
Bien que possédant une poignée de cartouches, je ne m'en suis jamais servi.
Il ne serait pas vraiment le bienvenu au club de ball-trap que je fréquente de temps en temps et je ne suis pas chasseur.
Il faudrait trouver un endroit discret et sécuritaire pour, accompagné du garde-chasse ou du proprio, pouvoir tirer quelques cartouches tranquillement.
Mais, je n'ai pas cette chance...