- Jeppesen
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Springfiel "Trapdoor": la Genèse
Mar 5 Jan - 18:36
SPRINGFIELD « Trapdoor » : LA GENESE
Lorsque débute la « Civil War » aux Etats-Unis d’Amérique (plus connue chez nous sous le nom de « Guerre de Sécession »), les armes réglementaires sont encore à percussion, et même à chargement « par la bouche » pour les armes longues.
Il en va ainsi du fameux fusil « Springfield » Model 1861, copie de l’Enfield anglais, largement utilisé par les deux camps, d’ailleurs.
Cependant commencent à apparaître des cartouches « métalliques », de type « Rimfire » (c’est à dire à « percussion annulaire »). Ces cartouches sont, à leurs débuts en tous cas, d’assez faible puissance, et ne peuvent réellement intéresser les militaires, sauf à titre d’armes de défense personnelle.
La puissance de ces cartouches s’améliorant au fil du temps, durant ce conflit, il devient intéressant pour les belligérants de s’intéresser à la chose, d’autant que certaines carabines utilisent ce genre de cartouches, en étant parfois même « à répétition ».
Les quantités importantes d’armes en circulation amènent les ingénieurs de l’armement du Nord à se pencher sur le problème de la modification des armes à chargement « par la bouche » en arme à chargement « par la culasse » et à cartouche métallique.
1) C’est le projet d’un ingénieur, maitre armurier à l’Arsenal de Springfield, justement, qui est retenu, en 1865. Celui-ci s’appelle Erskine . S. ALLIN, et ses conceptions donneront le jour à une longue lignée d’armes basées sur le principe appelé « Trapdoor ».
Le principe est (relativement) simple : couper la partie arrière du canon, la remplacer par une nouvelle culasse (appelée « Breechlock »), comprenant une partie mobile se relevant comme une « trappe », c’est à dire pivotant sur un axe perpendiculaire au canon, vers l’avant. La partie mobile se déverrouille à l’aide d’un bouton poussoir du coté droit. Ceci libère l’accès à une chambre de chargement où l’on introduit la cartouche.
La « culasse » mobile comprend le système de percussion sur le coté droit, qui est actionné par le chien du système à percussion précédent.
La transformation concerne quelques 5.000 armes « Springfield Model 1861 », d’un calibre qui sera le .58 « Rimfire ». Le canon fait 40 pouces de long.
Cette arme prendra le nom de « ALLIN Conversion Model 1865 Rifle ». (dite également « First Model » par les collectionneur).
2) Le succès étant de la partie, une nouvelle série d’armes sera transformée sans tarder. Le système, légèrement amélioré, sera encore conçu par E.S. ALLIN, en utilisant cette fois des Springfield Model 1863 à percussion. Leur nombre sera de quelques 25.000 exemplaires.
La munition sera le calibre .50 à Percussion Centrale, nette avancée sur le plan technologique. La longueur du canon est toujours de 40 pouces.
Cette version prendra le nom de « ALLIN Conversion Model 1866 Rifle » (ou « Second model » pour les collectionneurs).
3) La guerre est terminée, sur une victoire du Nord industrialisé, contre le Sud davantage agricole. Les armes utilisées ont pas mal souffert, mais surtout sont pour ce qui est des fusils réglementaires, quelque peu dépassés pour un usage militaire.
L’armée, ramenée à des effectifs d’avant-guerre, n’a plus les mêmes besoins en quantité, mais un nouvel adversaire apparaît. Pas vraiment nouveau, cet adversaire, puisqu’il s’agit des tribus indiennes qui peuplent les territoires de l’Ouest, après avoir été repoussées systématiquement (sous peine d’anéantissement) depuis la côte EST.
Ces indiens sont de plus en plus souvent équipés d’armes à feu, et même parfois des tous derniers modèles d’armes à répétition de chez Winchester, par exemple.
L’armée a ses habitudes, pas question d’en changer trop vite.
Et ses besoins sont, à-priori, différents de ceux des « civils ».
Elle demande donc au traditionnel Arsenal de Springfield de concevoir un nouveau fusil réglementaire, qui reprendra bien entendu, le mode de fonctionnement des armes précédentes. Cette arme est bien sûr mise au point par E.S. ALLIN, toujours fidèle au poste.
Il en sortira une arme qui servira de modèle aux armes réglementaires mono-coups de l’ARMY jusqu’en 1890 !
L’arme sera fabriquée de 1868 à 1872, à 51.389 exemplaires. La munition est toujours une munition de calibre .50, à percussion centrale. Le canon de l’arme sera un peu plus court, ramené à 32 ½ pouces.
Cette arme prend le nom de « Model 1868 US Springfield Rifle ».
4) L’histoire suit son cours, le concept du « Trapdoor » est légèrement remanié une fois de plus, sans changement notable malgré tout. Sur la fin de la commande de l’arme précédente, un nouveau fusil rentre en production, presque identique au précédent.
Il en sera construit 11.533 exemplaires, toujours avec la même cartouche de calibre .50, à percussion centrale (c’est, maintenant, le « standard), et un canon de 32 ½ pouces.
Quelques rares carabines, au nombre de 341 seront également fabriquées, avec un canon de 22 pouces.
Cette arme prend le nom de « Springfield Model 1870 US « Trapdoor ».
5) Tout ceci nous amène (enfin ?) à l’arme de ce type probablement la plus connue, et qui fut l’arme « de base » du soldat US lors des « Guerres Indiennes » et de quelques conflits locaux que l’armée US eut à affronter. Cette arme a effectivement été encore largement utilisée lors du conflit qui opposa l’Espagne et les USA en 1898.
Il s’agit du célèbre « Springfield Model 1873 Trapdoor », en calibre 45-70.
L’Ordnance Department a effectivement décidé peu avant 1873 de l’uniformité d’un calibre « .45 » pour ses armes de petit calibre, soit le calibre .45-70 Gov. pour les armes longues et le calibre .45 Colt pour les armes de poing.
L’arme est déclinée sous 3 versions : Rifle, Carbine, et Cadet.
Elle sera fabriquée de 1873 à 1877, pour un total d’environ 73.000 exemplaires, tous modèles confondus.
Le Rifle a un canon de 32-5/8 de pouces. Il sera produit à 50.000 exemplaires.
Le « Cadet » est identique au fusil, mais a un canon de 29 ½ pouces. Il sera fabriqué à 3.000 exemplaires.
La version « Carbine » est identique au fusil, avec un canon de 22 pouces. Elle possède bien entendu un système de fixation propre aux armes de cavalerie sur le flanc gauche de l’arme, pour attacher une bretelle le long d’une « tringle ». Elle est fabriquée à 20.000 exemplaires.
D’autres « versions » de l’arme apparaitront au fil des années, comme le « Model 1875 Trapdoor Officer’s Rifle », le « Model 1884 », le « Model Experimental 1886 », le « Model 1888 », voir un « Model 1890 Carbine », mais l’imaginaire en reste à cette version en calibre 45-70, le « Model 1873 ».
C’est, vraiment, l’une des armes qui a « conquis l’Ouest Sauvage », aussi bien aux mains des soldats de l’US Cavalry (ou Army, ne les oublions pas), mais aussi des chasseurs de bisons, ou autres explorateurs et trappeurs de cette époque.
Et le calibre « 45-70 » nous parle toujours, à nous tireurs, un de ces calibres « mythique » que nous aimons encore, pour certains d’entre nous, à utiliser régulièrement…et toujours avec plaisir.
Et voici un "Riffle":
Au final, une arme qui aura marqué son temps, et même bien au-delà, dans l'imaginaire des amateurs d'armes
Lorsque débute la « Civil War » aux Etats-Unis d’Amérique (plus connue chez nous sous le nom de « Guerre de Sécession »), les armes réglementaires sont encore à percussion, et même à chargement « par la bouche » pour les armes longues.
Il en va ainsi du fameux fusil « Springfield » Model 1861, copie de l’Enfield anglais, largement utilisé par les deux camps, d’ailleurs.
Cependant commencent à apparaître des cartouches « métalliques », de type « Rimfire » (c’est à dire à « percussion annulaire »). Ces cartouches sont, à leurs débuts en tous cas, d’assez faible puissance, et ne peuvent réellement intéresser les militaires, sauf à titre d’armes de défense personnelle.
La puissance de ces cartouches s’améliorant au fil du temps, durant ce conflit, il devient intéressant pour les belligérants de s’intéresser à la chose, d’autant que certaines carabines utilisent ce genre de cartouches, en étant parfois même « à répétition ».
Les quantités importantes d’armes en circulation amènent les ingénieurs de l’armement du Nord à se pencher sur le problème de la modification des armes à chargement « par la bouche » en arme à chargement « par la culasse » et à cartouche métallique.
1) C’est le projet d’un ingénieur, maitre armurier à l’Arsenal de Springfield, justement, qui est retenu, en 1865. Celui-ci s’appelle Erskine . S. ALLIN, et ses conceptions donneront le jour à une longue lignée d’armes basées sur le principe appelé « Trapdoor ».
Le principe est (relativement) simple : couper la partie arrière du canon, la remplacer par une nouvelle culasse (appelée « Breechlock »), comprenant une partie mobile se relevant comme une « trappe », c’est à dire pivotant sur un axe perpendiculaire au canon, vers l’avant. La partie mobile se déverrouille à l’aide d’un bouton poussoir du coté droit. Ceci libère l’accès à une chambre de chargement où l’on introduit la cartouche.
La « culasse » mobile comprend le système de percussion sur le coté droit, qui est actionné par le chien du système à percussion précédent.
La transformation concerne quelques 5.000 armes « Springfield Model 1861 », d’un calibre qui sera le .58 « Rimfire ». Le canon fait 40 pouces de long.
Cette arme prendra le nom de « ALLIN Conversion Model 1865 Rifle ». (dite également « First Model » par les collectionneur).
2) Le succès étant de la partie, une nouvelle série d’armes sera transformée sans tarder. Le système, légèrement amélioré, sera encore conçu par E.S. ALLIN, en utilisant cette fois des Springfield Model 1863 à percussion. Leur nombre sera de quelques 25.000 exemplaires.
La munition sera le calibre .50 à Percussion Centrale, nette avancée sur le plan technologique. La longueur du canon est toujours de 40 pouces.
Cette version prendra le nom de « ALLIN Conversion Model 1866 Rifle » (ou « Second model » pour les collectionneurs).
3) La guerre est terminée, sur une victoire du Nord industrialisé, contre le Sud davantage agricole. Les armes utilisées ont pas mal souffert, mais surtout sont pour ce qui est des fusils réglementaires, quelque peu dépassés pour un usage militaire.
L’armée, ramenée à des effectifs d’avant-guerre, n’a plus les mêmes besoins en quantité, mais un nouvel adversaire apparaît. Pas vraiment nouveau, cet adversaire, puisqu’il s’agit des tribus indiennes qui peuplent les territoires de l’Ouest, après avoir été repoussées systématiquement (sous peine d’anéantissement) depuis la côte EST.
Ces indiens sont de plus en plus souvent équipés d’armes à feu, et même parfois des tous derniers modèles d’armes à répétition de chez Winchester, par exemple.
L’armée a ses habitudes, pas question d’en changer trop vite.
Et ses besoins sont, à-priori, différents de ceux des « civils ».
Elle demande donc au traditionnel Arsenal de Springfield de concevoir un nouveau fusil réglementaire, qui reprendra bien entendu, le mode de fonctionnement des armes précédentes. Cette arme est bien sûr mise au point par E.S. ALLIN, toujours fidèle au poste.
Il en sortira une arme qui servira de modèle aux armes réglementaires mono-coups de l’ARMY jusqu’en 1890 !
L’arme sera fabriquée de 1868 à 1872, à 51.389 exemplaires. La munition est toujours une munition de calibre .50, à percussion centrale. Le canon de l’arme sera un peu plus court, ramené à 32 ½ pouces.
Cette arme prend le nom de « Model 1868 US Springfield Rifle ».
4) L’histoire suit son cours, le concept du « Trapdoor » est légèrement remanié une fois de plus, sans changement notable malgré tout. Sur la fin de la commande de l’arme précédente, un nouveau fusil rentre en production, presque identique au précédent.
Il en sera construit 11.533 exemplaires, toujours avec la même cartouche de calibre .50, à percussion centrale (c’est, maintenant, le « standard), et un canon de 32 ½ pouces.
Quelques rares carabines, au nombre de 341 seront également fabriquées, avec un canon de 22 pouces.
Cette arme prend le nom de « Springfield Model 1870 US « Trapdoor ».
5) Tout ceci nous amène (enfin ?) à l’arme de ce type probablement la plus connue, et qui fut l’arme « de base » du soldat US lors des « Guerres Indiennes » et de quelques conflits locaux que l’armée US eut à affronter. Cette arme a effectivement été encore largement utilisée lors du conflit qui opposa l’Espagne et les USA en 1898.
Il s’agit du célèbre « Springfield Model 1873 Trapdoor », en calibre 45-70.
L’Ordnance Department a effectivement décidé peu avant 1873 de l’uniformité d’un calibre « .45 » pour ses armes de petit calibre, soit le calibre .45-70 Gov. pour les armes longues et le calibre .45 Colt pour les armes de poing.
L’arme est déclinée sous 3 versions : Rifle, Carbine, et Cadet.
Elle sera fabriquée de 1873 à 1877, pour un total d’environ 73.000 exemplaires, tous modèles confondus.
Le Rifle a un canon de 32-5/8 de pouces. Il sera produit à 50.000 exemplaires.
Le « Cadet » est identique au fusil, mais a un canon de 29 ½ pouces. Il sera fabriqué à 3.000 exemplaires.
La version « Carbine » est identique au fusil, avec un canon de 22 pouces. Elle possède bien entendu un système de fixation propre aux armes de cavalerie sur le flanc gauche de l’arme, pour attacher une bretelle le long d’une « tringle ». Elle est fabriquée à 20.000 exemplaires.
D’autres « versions » de l’arme apparaitront au fil des années, comme le « Model 1875 Trapdoor Officer’s Rifle », le « Model 1884 », le « Model Experimental 1886 », le « Model 1888 », voir un « Model 1890 Carbine », mais l’imaginaire en reste à cette version en calibre 45-70, le « Model 1873 ».
C’est, vraiment, l’une des armes qui a « conquis l’Ouest Sauvage », aussi bien aux mains des soldats de l’US Cavalry (ou Army, ne les oublions pas), mais aussi des chasseurs de bisons, ou autres explorateurs et trappeurs de cette époque.
Et le calibre « 45-70 » nous parle toujours, à nous tireurs, un de ces calibres « mythique » que nous aimons encore, pour certains d’entre nous, à utiliser régulièrement…et toujours avec plaisir.
Et voici un "Riffle":
Au final, une arme qui aura marqué son temps, et même bien au-delà, dans l'imaginaire des amateurs d'armes
- Tranter 44
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Re: Springfiel "Trapdoor": la Genèse
Mar 5 Jan - 18:47
Super exposé et superbes photos
Comme toujours........
Merci pour ce bon moment
Comme toujours........
Merci pour ce bon moment
Re: Springfiel "Trapdoor": la Genèse
Mar 5 Jan - 19:15
SPLENDIDE....
Magnifique carabine que cette Springfield Trapdoor.
Ton exemplaire est très enviable, très cher Jeppesen.
Merci pour ce partage !
TOP !
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LA GENTILLESSE EST LA NOBLESSE DE L'INTELLIGENCE
- Jeppesen
- Messages : 2272
Date d'inscription : 05/12/2020
Age : 75
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Re: Springfiel "Trapdoor": la Genèse
Mar 5 Jan - 19:24
Merci à vous.
La munition est "presque" la même pour ces 2 armes, le célèbre "45-70"...mais cependant, le recul engendré par la cartouche de 45-70 "pleine charge" du fusil est trop inconfortable dans la carabine, beaucoup plus légère...
De ce fait, les carabines utilisent "normalement" une munition "réduite" de la cartouche de 45-70: la douille (et donc les dimensions de la munition) sont les mêmes, mais la charge de poudre est réduite, passant de "70 grains" pour le "fusil" à "55 grains" pour la carabine.
C'est ce que je fais quand j'utilise ces armes (pas assez souvent, je le reconnais... )
La munition est "presque" la même pour ces 2 armes, le célèbre "45-70"...mais cependant, le recul engendré par la cartouche de 45-70 "pleine charge" du fusil est trop inconfortable dans la carabine, beaucoup plus légère...
De ce fait, les carabines utilisent "normalement" une munition "réduite" de la cartouche de 45-70: la douille (et donc les dimensions de la munition) sont les mêmes, mais la charge de poudre est réduite, passant de "70 grains" pour le "fusil" à "55 grains" pour la carabine.
C'est ce que je fais quand j'utilise ces armes (pas assez souvent, je le reconnais... )
Re: Springfiel "Trapdoor": la Genèse
Mar 5 Jan - 19:33
- Jeppesen
- Messages : 2272
Date d'inscription : 05/12/2020
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Localisation : Haut de Seine (92) FRANCE
Re: Springfiel "Trapdoor": la Genèse
Mar 5 Jan - 19:46
C'est bien lui.
Il a été très longtemps en fonction, comme je l'explique d'ailleurs dans mon "topo"
Il a été très longtemps en fonction, comme je l'explique d'ailleurs dans mon "topo"
Re: Springfiel "Trapdoor": la Genèse
Mer 6 Jan - 9:17
Juste pour info : sur l'une des photos, on voit en gros plan un cartouche de 1892 gravé sur le côté gauche du bois.
Les initiales entrelacées sont SWP de Samuel W. Porter, inspecteur général de l'arsenal de Springfield de 1879 à 1894.
ça ne fait pas beaucoup avancer les choses mais, c'est bien quand on identifie les marquages et les personnes.
Le monsieur en noir sur la photo, avec l'équipe d'armurier de Springfield :
Les initiales entrelacées sont SWP de Samuel W. Porter, inspecteur général de l'arsenal de Springfield de 1879 à 1894.
ça ne fait pas beaucoup avancer les choses mais, c'est bien quand on identifie les marquages et les personnes.
Le monsieur en noir sur la photo, avec l'équipe d'armurier de Springfield :
- Jeppesen
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Date d'inscription : 05/12/2020
Age : 75
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Re: Springfiel "Trapdoor": la Genèse
Mer 6 Jan - 11:13
Document des plus sympathique, avec ces "ébauches" de crosses
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