La triste histoire du Rogers and Spencer

La société Rogers and Spencer a, pendant la civil war, produit des fusils ainsi que des revolvers Pettengills. Si les fusils de la société étaient appréciés, il n'en était pas de même pour les revolvers Pettengils qui posaient de nombreux problèmes. C'est pourquoi, en 1864, ils se posèrent la question de savoir s'ils ne seraient pas capables de produire un meilleur revolver. Là, il est parfois évoqué le fait que Rogers and Spencer auraient échangé des pièces de fusils contre le brevet des revolvers Freeman, ce qui n'a jamais pu être vérifié.

Toujours est-il qu'en septembre 1864, ils écrivirent à l'intendance militaire pour leur proposer la fourniture de 5000 revolvers Rogers and Spencer à raison de 500 exemplaires par mois. L'armée nordiste n'avait à cette époque plus besoin d'armes de poings, mais étant donné que Rogers and Spencer avaient toujours fourni des fusils de qualité et qu'ils avaient dû essuyer des déboires liés aux revolvers Pettengills, un contrat au prix de $12 par arme fut conclu et les armes furent livrées en temps et lieu, mais seulement pour être stockées en arsenal car elles n'étaient plus nécessaires pour la poursuite de la guerre.

Après cette guerre, l'intendance commença à vendre ses surplus d'armes en commençant par celles de moindre qualité pour finir avec les meilleures. C'est ainsi que les 5000 Rogers and Spencer restèrent stockés jusqu'en 1901, quand  un dénommé Francis Bannerman racheta au surplus 4982 d'entre eux au prix de 25,27 cents (pas dollar) chacun, pour les revendre ensuite dans son catalogue au prix de $3.85.

Voici l'histoire résumée de ces excellents revolvers qui ne virent jamais les champs de bataille de la civil war.

Sur les pas de tir, le Roger & Spencer est souvent considéré comme le meilleur revolver à percussion et les compétiteurs l'apprécient énormément.
Pour donner un exemple, il semble que, contrairement aux Colts et Remingtons, il n'y a jamais d'amorces qui tombent dans le mécanisme.
Et en compète, la fiabilité est très importante.

Mais, certains lui reprochent précisément de n'avoir jamais connu la guerre.

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De plus il a un très beau look ce revolver !
Il a tout pour plaire ...

Une petite merveille arrivée trop tard. Triste histoire en vérité.
Et Francis Bannerman a racheté une quantité faramineuse d'armes et accessoires militaires, un peu partout. J'ai une réédition de son catalogue de 1927. La caverne d'Ali Baba !

Remercions l'Armée Nordiste qui a permis la naissance industrielle de ce revolver grâce à la commande passée à la firme Roger & Spencer, ce qui nous donne l'occasion si ce n'est de nous procurer un original sauf pour les plus fortunés, mais de posséder de belles répliques qui donnent pleine satisfaction aux tireurs comme le souligne Lone Rider.

J'ai eu quatre répliques R&G :

Un Pedersoli



Flatteur d'aspect même si sans doute éloigné de l'historique, mais en dessous de la qualité habituelle de la marque...

Deux Feinwerkbau

le numéro 1303 fabriqué en 1992



un Histoy 2 de 2013 dont la détente était réglée à 400 g....



J'ai revendu ces trois répliques, le Perdersoli à cause de ses defauts, les Fein parce que mes qualités de tireur en faisaient des armes superfétatoires...

J'ai gardé l'Euroarms qui me donne beaucoup de plaisir au stand. Il a été fabriqué en 1984 et est encore en très bonne forme...

Voici le Roger and Spencer sur le catalogue Bannerman de 1903. En fait, il était vendu $1.85 et non $3.85 comme indiqué plus haut.


Par ailleurs, je vous signale que j'ai trouvé ce catalogue sur un site appelé "Internet Archive" qui permet apparemment de visionner et télécharger pas mal de choses intéressantes :

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C'est mon préféré . Je " mettais dedans " à 50 mètres . . . .

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Magnifique ton exemplaire gravé, cher L.C.
C'est un inox ?

Non ,il est en acier oxydable . Je l'avais acheté avec son  coffret rempli d'accessoires : 1600 francs en 1979 . Une somme à l'époque ! ! ! ! ! Les plaquettes de crosse son en acajou . J'ignore qui est le fabricant , ce revolver ne portant aucune inscription sauf " Ithaca " sur le sommet du bâti . . . .

Pour le plaisir des yeux......

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Ah oui... SPLENDIDE !!!