'Lefaucheux' belge...

Pas vraiment Old West, mais de la même époque !

Peut-être bien qu'un 'colon' français voire belge a emporté son revolver 'Lefaucheux' lors de son expatriation volontaire vers le Far West du 19° siècle.
Terres promises des Amériques...mais inconnues et sûrement parsemées d'embuches et dangers !
Moi je l'aurais emporté en tout cas ....    



Voici un beau petit revolver type 'Lefaucheux' de fabrication belge.
Vous pouvez remarquer le poinçon de Liège sur le barillet.

L'arme est en très bon état.
Le bronzage d'epoque est présent pour 70% et les plaquettes de crosse sont d'origine et impeccables.
Le mécanisme fonctionne bien et le démontage est aisé.
Toutes les pièces d'origine sont présentes.


Le revolver possède un barillet de six chambres chambrées pour la cartouche 8mm à broche  (système Lefaucheux).
La queue de détente se replie sur elle-même pour une meilleure extraction d'une poche ou sacoche.




Yeeeehhhhhaaaaaaaaaaaa !!!!


Allez, voici quelques photos mes amis :






















   

j'ai à peu près le même.
Et si ce n 'est son frère, gravure sur le dessus du canon: "RELITERE ... Beauvais" (c'est ce que j'arrive à lire)

Ah oui...
Très belle pièce également.
J'ai carrément l'impression que c'est le même, cher Douglas Mortimer....

Sur le dessus du canon de mon exemplaire il n'y a néanmoins aucun marquage !

La gravure sur le mien doit être le nom du l'armurier qui le commercialisait

En effet....

Cela donne du 'cachet' à ce revolver.

TOP !

Belles pièces !
Alors que les USA ont ignoré ou presque le système à broche, l'Europe et Liège en particulier, ont inondé le marché.
Le mien, en moins bon état que ceux-là, ne possède même pas de marquages, juste le poinçon ELG, comme si on ne voulait pas perdre de temps dans la production.

Lone Rider a écrit:Belles pièces !
Alors que les USA ont ignoré ou presque le système à broche, l'Europe et Liège en particulier, ont inondé le marché.
Le mien, en moins bon état que ceux-là, ne possède même pas de marquages, juste le poinçon ELG, comme si on ne voulait pas perdre de temps dans la production.

D'autre part, les USA avaient peut être des raisons d'attendre, vu qu'à cette période ils en était à la cartouche métallique à percussion annulaire et bientôt à percussion centrale.
Et puis n'oublions pas le nombre d'accidents liés à ce type du munitions fragile qui pouvait exploser facilement en cas de choc. J'en ai encore quelques unes de ce calibre 8mm et j'avoue d'en avoir un peu la trouille quand je les manipule. Moins que du 460/470 nitro d'antan, mais quand même, les accidents n'arrivent pas qu'aux autres surtout avec de vieilles munitions.

C'est vrai que les cartouches à broche représentent un certain danger, par exemple en cas de chute.

Les premiers revolvers Lefaucheux à broches coïncident avec le tout début des munitions à percussion centrale aux USA mais, à une époque où les revolvers à percussion sont encore omniprésents et que l'on trouve partout du plomb, de la poudre et des amorces alors que les munitions métalliques sont encore limitées.

Ce qui reste étonnant, c'est que Saint-Etienne ou Liège vont continuer à produire des armes à broches, essentiellement bon marché, jusqu'à pratiquement la 1e guerre alors que les cartouches à percussion annulaire ou centrale sont déjà bien développées.
Idem pour le bon vieux fusil de chasse qui traine dans les vieux greniers. J'ai lu quelque-part que vers 1900, un fusil de chasse à broche coûtait moitié prix par rapport au même à percussion centrale.
Affaire de stock à liquider ? Tradition ou habitude ?

Oui c'est assez étonnant et bizarre...

D'après moi ces armes au sytème Lefaucheux ont été SURproduits et se vendaient comme des petits pains et à très bon prix, comme tu le dis cher Lone Rider.
On en trouve encore beaucoup (et pour pas cher) de nos jours....

Le système de démontage a beaucoup du LeMat, trouve-je !

SHOOTIN' STEVE a écrit:
Oui c'est assez étonnant et bizarre...

D'après moi ces armes au sytème Lefaucheux ont été SURproduits et se vendaient comme des petits pains et à très bon prix, comme tu le dis cher Lone Rider.
On en trouve encore beaucoup (et pour pas cher) de nos jours....

Le système de démontage a beaucoup du LeMat, trouve-je !

C'est pas faux !
Et puis, n'oublions pas qu'outre les stocks et les prix cassé, en France nous avons toujours eu une guerre de retard.

La "dangerosité"" des cartouches à broche relève davantage de la "légende" que d'autre chose.

Je crois savoir qu'il y a très très peu de cas avéré d'accidents avec ce type de cartouches, suite à des "chutes" ou autres, voir même "aucun", si ce n'est le célèbre récit de Pagnol et de son "héro" Tartarin de Tarascon...

quand à l'usage, une fois chambrées, les armes faites correctement comportait un "bouclier", une sorte de "rempart", empêchant une percussion accidentelle.

On distingue d'ailleurs très bien cette sorte de "bourrelet" sur les photos de l'arme montrée ci-dessus.

AH ben ouI !!!!

Je me demandais à quoi servaient ces 'bourrelets sur le barillet....
Mystère résolu.

Merci, très cher Jeppesen.

Normalement, les tiges des cartouches ne dépassent pas le "bourrelet" (rempart) de protection.

Celui-ci permet, en partie supérieure, de laisser le chien frapper la broche" pour la percussion.

Mais sinon, pas de danger, en tous cas pas plus qu'avec les autres armes de l'époque, ou si l'arme tombait "sur le chien", avec une cartouche "chambrée", le coup risquait de partir (d'où l'habitude de ne chambrer généralement l'arme qu'avec 5 coups, sur un barillet à 6 coups, en laissant le chien "à l'abattu" sur une chambre vide...dans laquelle selon la légende, les cowboys glissait un petit billet de quelques dollars, "en réserve"...)


Il m'est par contre arrivé de ne pas assez enfoncer les "tiges" (broches) de mes cartouches rechargées avec le "kit H & C", par crainte de percuter l'amorce en installant le broche...résultat, les broches "affleurent" un peu trop le bord du bourrelet, voir le dépassent...mais bon, nous ne chargeons nos armes qu'au stand, au moment du tir, donc...sans conséquences éventuelles (en tous cas, en ce qui me concerne

Jeppesen a écrit:La "dangerosité"" des cartouches à broche relève davantage de la "légende" que d'autre chose.

Je crois savoir qu'il y a très très peu de cas avéré d'accidents avec ce type de cartouches, suite à des "chutes" ou autres, voir même "aucun", si ce n'est le célèbre récit de Pagnol et de son "héro" Tartarin de Tarascon...

quand à l'usage, une fois chambrées, les armes faites correctement comportait un "bouclier", une sorte de "rempart", empêchant une percussion accidentelle.

On distingue d'ailleurs très bien cette sorte de "bourrelet" sur les photos de l'arme montrée ci-dessus.

tout a fait exact cette réputation est une légende Pagnolesque
ces armes étaient bien en avance comparées aux armes américaines surtout le Lefaucheux 1854 ,n'oublions pas que ce système de cartouches a été inventé par Casimir Lefaucheux dans le premier quart du 19eme siècle ,ensuite c'est la marine Française qui adopta pour la première fois une arme a cartouches métalliques en 1858
le plus gros problème du coté Américain c'est que Lefaucheux n'arrivait pas a fournir toute la demande ,si ces armes avaient été fabriquées sur place peut etre que ça aurait changé la donne
pour quiconque a déja utilisé un Lefaucheux 1854 il ne fait aucun doute que cette arme est largement supérieure a un Colt malgré la puissance modérée de sa cartouche ,il est nettement plus rapide a recharger et ça dans une bataille ce n'est pas négligeable ,en plus pour moi qui ait un peu l'habitude de l'utiliser je n'aimerai pas me prendre la dragée malgré sa soit disant faible puissance ,quand je charge a 1,2 g une cartouche de 12 mm a broche c'est viril
amicalement
cro

Je rappelle que Samuel Colt, grand ami des Lefaucheux à qui il fournissait les machines-outils utilisées dans leur usine, avait produit un prototype de Colt Dragoon pour cartouches à broches.

La commercialisation de ce Colt était cependant impossible aux U.S.A. du fait que ses chambres forées de part en part contrevenait au brevet Rollin White.

oui Pat plusieurs bonnes raisons on fait que les armes a broche n'ont pas eu le succès mérité aux US mais pas toujours celles évoquées par certains écrivains qui refont l'histoire a leur sauce

Patibulaire a écrit:Je rappelle que Samuel Colt, grand ami des Lefaucheux à qui il fournissait les machines-outils utilisées dans leur usine, avait produit un prototype de Colt Dragoon pour cartouches à broches.

La commercialisation de ce Colt était cependant impossible aux U.S.A. du fait que ses chambres forées de part en part contrevenait au brevet Rollin White.

Encore ce Rollin...
Quel casse coui.... avec son brevet vendu pour deux fois rien à S&W (qui en a bien profité) !!!!

Lorsque j'ai commencé à collectionner les armes sans grands moyens pour en acheter, j'ai récupéré pas mal de ces "Lefaucheux", belges notamment. Ces armes étaient en "acier fondu", une ignoble cochonnerie qui ressemblait à de la fonte, en moins cassant j'espère.

Toujours est-il que lorsque je les faisais tremper dans un bain de vinaigre blanc pour enlever la rouille, le métal, qui au départ semblait lisse, en ressortait en ressemblant à un morceau de gruyère (le Français, celui qui a des trous et non le Suisse qui n'en a pas) avec une multitude de petits trous assez profonds. Ils finissaient systématiquement à la poubelle et n'ayant pas les moyens de me payer un beau 1854 ou 1858, j'ai vite laissé tomber les armes à broche.

hello
mon cher Pat ,que ce soit de l'acier fondu ou de l'acier forgé ou meme de la fonte c'est une hérésie de dérouiller au vinaigre ou meme avec un autre acide voir meme avec l'electrolyse car si il y'a des creux ils vont obligatoirement se vider de leur rouille et ça va se voir comme le nez au milieu de la figure,ce n'est pas trop grave si il y' a moyen de reboucher en surface avec apport de métal mais si c'est dans un endroit ou on ne peut pas souder ,le trou restera  
pour dérouiller je n'utilise que la méthode mécanique et si il reste des taches de surface c'est qu'il y' a des creux en dessous
je peux en parler d'expérience car j'ai fais les memes couenneries quand je débutais

.


Comment fais-tu pour reboucher les 'trous' genre 'peau d'orange' sur ce type d'arme ???? 

Dans mon cas, ce n'était pas de la peau d'orange mais des trous vraiment profonds avec des contours nets exactement comme s'il y avait eu des bulles dans l'acier.

Par ailleurs, le vinaigre blanc n'est pas un acide assez fort pour vraiment attaquer le métal sain, à moins de le laisser tremper pendant des mois...

SHOOTIN' STEVE a écrit:.


Comment fais-tu pour reboucher les 'trous' genre 'peau d'orange' sur ce type d'arme ???? 

hello
pour la peau d'orange légère je préfère poncer meme si ça laisse quelques traces fines ça garde du vécu
pour les gros trous je soude au fil fourré avec un poste MIG et je resurface ,je vais aller chercher sur un autre forum un post que j'avais ouvert au sujet d'une
épave de révolver Belge que j'ai remis en état de tirer

Jeppesen a écrit:La "dangerosité"" des cartouches à broche relève davantage de la "légende" que d'autre chose.

Je crois savoir qu'il y a très très peu de cas avéré d'accidents avec ce type de cartouches, suite à des "chutes" ou autres, voir même "aucun", si ce n'est le célèbre récit de Pagnol et de son "héro" Tartarin de Tarascon...

quand à l'usage, une fois chambrées, les armes faites correctement comportait un "bouclier", une sorte de "rempart", empêchant une percussion accidentelle.

On distingue d'ailleurs très bien cette sorte de "bourrelet" sur les photos de l'arme montrée ci-dessus.

Voici deux M1854 du tout début l'un de fabrication Parisienne, l'autre Belge sous licence ..... sans bouclier de protection des ergots ....
Cette dangerosité a été très rapidement corrigé par Lefaucheux .... Le LF 28 sans bouclier, le LF 42 avec et un M154 belge ....
La Marine avait en testant avec le LF 7 déjà fait la réflexion .

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Que de belles pièces !

TOP !!!


J'ai une petite question qui me turlupine...
Comment expliques-tu que les cartouches métal de LeFaucheux (à broche) n'aient pas eu de succès aux Usa (au milieu de 19° siècle) où ils en étaient finalement encore pendant plusieurs années au cap&ball ?

Il me semble tout de même qu'une cartouche métal à broche est bien plus facile et rapide au rechargement que le fastidieux système de cap&ball...
Cela aurait du intéresser au moins l'armée ?!
Y aurait-il eu un boycott ou des pressions économiques ou politiques ???

Je ne connais pas la raison exacte et j'exclus les propos politiques.... mais plutôt des propos pratiques...
- Quand t'est dans le far west, sans villages à des 10 zaines de km et que tu a un revolver à broche .... très bien tu tire tes balles et après ?
- Toi t'a un 9 mm, ton voisin un 12 mm, il tombe en rade de munitions .... tu fait comment?
donc avec de la broche, au de la du fait que les étuis soit étanche, il faut tout prévoir .....

Avec le Cap and Ball, l'improvisation me semble possible, même au milieu de nul part ...

Il y a probablement aussi une raison économique ....le fait maison, à sa façon est probablement moins onéreux que de l'acheté tout fait ...

Et il a surement beaucoup d'autres raison .... dosage, puissance, facilité etc etc