Canon Damas

Pas vraiment old west mais....on en trouvait dans le nouveau monde :
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A l'huile de coude :
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Le même en musique :
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Une belle affaire :
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Y a pas à dire, c'était de véritables œuvres d'art qui serait criminel de couper pour transformer en coach gun (sauf canon bien endommagé)

Trappeurjhon a écrit:
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Y a pas à dire, c'était de véritables œuvres d'art qui serait criminel de  couper pour transformer en coach gun (sauf canon bien endommagé)

Le problème avec ces canons damas est qu'ils étaient souvent très minces en allant vers leur extrémité (trop en fait), ce qui explique que beaucoup ont dû être recoupés car ils étaient tellement "cabossés" qu'ils étaient irrécupérables sur lamoitié de leur longueur.

Même Liege (B) passe la revue...

Très intéressant.
Cela montre le travail intensif qu'il y avait à faire ses beaux canons.
A nous collectionneurs à les respecter et les garder le plus possible en état !

Patibulaire a écrit:

Le problème avec ces canons damas est qu'ils étaient souvent très minces en allant vers leur extrémité (trop en fait), ce qui explique que beaucoup ont dû être recoupés car ils étaient tellement "cabossés" qu'ils étaient irrécupérables sur lamoitié de leur longueur.

Je comprends maintenant mieux pourquoi je vois passer tant d'anciens fusils à canon damas dont ce dernier a clairement été raccourci.
Ils se vendent souvent sous le nom de 'CoachGun'.

Mais in fine ce sont pour la plupart des fusils de chasse classiques qui ont été raccourcis spécifiquement pour éliminer des défauts voire manquements ...

En consultant les catalogues Montgomery Ward et Sears-Roebuck de vente par correspondance aux USA à la fin du 19e siècle, on ne trouve aucun "coach-gun" à canons courts.
On n'y vend que des shotguns "normaux" à canons de 30 ou 32" (76 ou 81 cm), parfois quelques 28" (71 cm).
Il est vraisemblable que le raccourcissement éventuel se faisait plus tard, soit par le proprio soit, au mieux, par un armurier.
Il semble aussi que, contrairement à l'image des westerns ou des BD, le convoyeur d'une diligence avait plutôt un fusil de chasse à canons longs, pour lui permettre de chasser un peu lors des haltes et d'agrémenter l'ordinaire culinaire des relais.
On peut aussi supposer qu'un coach-gun à canons courts a une portée trop courte pour faire face à des bandits lancés à la poursuite de la diligence, là où un shotgun à canons longs restera assez efficace.
Par contre, les gardes de banques ou de transport en ville étaient armés de canons courts pour la courte distance, somme toute ancêtres des riot-guns modernes.

Patibulaire a écrit:

Trappeurjhon a écrit:
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Y a pas à dire, c'était de véritables œuvres d'art qui serait criminel de  couper pour transformer en coach gun (sauf canon bien endommagé)

Le problème avec ces canons damas est qu'ils étaient souvent très minces en allant vers leur extrémité (trop en fait), ce qui explique que beaucoup ont dû être recoupés car ils étaient tellement "cabossés" qu'ils étaient irrécupérables sur lamoitié de leur longueur.

Sentiment que je partage à partir de moment où toutes les tentatives de la "sauver" ont été tentées...

Leur minceur, est souvent du à l'utilisation intensive à laquelle ils ont été soumis (les meilleurs étaient forcément les plus utilisés) car la poudre noire développe de la pression sur toute la longueur et ceux étant devenus trop minces (moins de 0,5mm) finissent par éclater...

Donc comme j'ai du aussi le signaler plus haut, attention même avec des canons d'apparence non retouchés. Bien vérifier leur alésage interne (celui d'origine est toujours mentionné sous le tonnerre avec l'ensemble des poinçons, reste plus qu'à le piger.
Ne surtout pas oublier de mesurer ses dimensions extérieures car un canon ayant fait l'objet d'une ou plusieurs restauration peut se retrouver avec une épaisseur inférieure aux normes (faut vérifier l'épaisseur au tonnerre, à la sortie de chambre et en bout de tube)...
Rien à voir avec les fameux canon "plume"...

Certains de ces vieux fusils damas ou autre ayant été très abimés (canons rongés à l'extérieur et bien piquée rouillés à l'intérieur) pendant le stockage des années 40 à 45 ont du faire l'objet de restauration.
Pour si peu qu'ils l'aient encore été par la suite, ils sont devenus trop fins donc dangereux... même s'ils sont miroir dedans...

Toutefois, s'il a été rééprouvé (poinçon d'épreuve bien distinct) suite à une grosse restauration ou un nouvel aménagement (rechambrage), rien à craindre s'il n'a pas encore évolué entre temps...entre les mains d'un "apprenti sorcier" bon bricoleur de son état...

J'ai lu quelque part qu'il valait également mieux ne surtout pas tirer des billes en acier dans ces canons mais se cantonner à des billes de plomb...

SHOOTIN' STEVE a écrit:

J'ai lu quelque part qu'il valait également mieux ne surtout pas tirer des billes en acier dans ces canons mais se cantonner à des billes de plomb...

Pour le billes d'acier, il faut se rappeler qu'après la révolution quand le peuple a put avoir accès librement aux armes et acquis le droit de chasser, le plomb était très cher et beaucoup de paysans achetaient, récupéraient ou échangeaient de la grenaille de fer souvent constituée de résidus de forge.
C'était pratique, peu onéreux et efficace mais provoquait une usure rapide des canons dont les qualités n'étaient pas celles d'aujourd'hui et ils n'en n'auraient d'ailleurs même pas supportés les épreuves classiques...

Pour les Damas supportant les cartouches basses pressions (PSF A1), je m'en garderais bien justement à cause de cette usure amplifiée malgré une meilleure qualité du métal, par contre, d'autres composants resteraient possibles.
Dans tous les cas, même si le charme de pouvoir continuer à tirer la caille, le perdreaux, le lapin, le lièvre ou la grive avec reste encore possible quelque sot le type de projectiles, il faudrait le faire avec parcimonie car ils sont les vestiges d'un patrimoine et d'un savoir faire que les forgerons spécialisés continuent à entretenir pour forger des lames de couteau entre autre...mais plus pour les canons...

Pour un usage soutenu, leur préférer les versions canons en acier (attention aux époques parce que là aussi, tous les canons en acier ne se valent pas suivant les époques)...Notamment la période des "faux damas" qui étaient souvent des caches misère.

Je m'inscrit donc dans l'utilisation sporadique et modérée pour en apprécier le charme sans les fatiguer outre mesure...quelque soit la poudre utilisée. Ils traverseront ainsi les décennies pour la plus grande joie de leurs futurs possesseurs car nous ne devons pas oublier que nous n'en sommes que les gardiens détenteurs temporaires ou provisoires même s'ils sont un héritage de notre propre famille tant qu'ils resteront bien classé D (propriété et possession libre même par transmission d'héritage)...mais ceci est une autre débat.

SHOOTIN' STEVE a écrit:

J'ai lu quelque part qu'il valait également mieux ne surtout pas tirer des billes en acier dans ces canons mais se cantonner à des billes de plomb...

Comme pour des canon "cabossé" ou très endommagé voire trop fins comme cité plus haut par Pathibulaire, tu peux toujours refaire "chanter" tes fusils sans crainte en les équipant simplement d'un jeu ou d'un canon réducteur de calibre.

Si c'est le cas, j'optimise ceux mesurant 60 cm au moins, même si à partir de 30 ou 40 cm ils garantissent de bonnes gerbes ad hoc...
Un calibre 14 mm ou un 12/410 mag pour ceux qui préfèrent....Perso, j'ai fait l'option du 14mm et on en trouve parfois sur natura à des prix acceptables (entre 35 et 65 euro) si tu sais être patient...

J'avais déjà écrit un truc dans ce genre pour le fusil de l'ancêtre de Doug...

Comme j'avais déjà écrit, mes armes sont plutôt des pièces de collection que je désire garder en état original...
Je vais tirer quelques cartouches à blanc (cal 12/50) pour contrôler si tout fonctionne encore comme il faut, car pour moi il est impératif que ces anciennes armes soient fonctionnelles.
Puis je vais bien les nettoyer et les huiler pour par après les disposer dans ma 'pièce musée'.

Je serai ainsi aussi un des (comme tu l'écris si bien) gardiens temporaires de ces antiquités.      

A noter que pour le tir avec des billes en acier, bien des fusils pourtant beaucoup plus modernes n'ont pas l'épreuve "acier". Il faut particulièrement se méfier de ceux qui ont un chokage serré car c'est là que la pression est beaucoup plus forte qu'en tirant des billes de plomb.
En Plat Pays, la très grande majorité des stands de ball-trap (ici, on dit "tir aux clays") n'acceptent plus que la bille acier et ont ainsi mis à la retraite anticipée nombre de fusils qui étaient pourtant en parfait état, ce qui a été le cas pour le mien.

Est-ce que les anciens fusils (Pré 1900) étaient déjà 'shokés' ?
Comment peut-on le voir et savoir s'il échait de combien ils le sont ???

Oui Steve, ils étaient déjà chokés, et ce dès le milieu du 18ème siècle en France, bien que les Américains en revendiquent l'invention en 1827. Le degré de "chokage" (rétrécissement de l'extrémité du canon) est selon son importance - 1/4 de choke, 1/2 choke ou plein choke - est indiqué sur le canon avec des symboles variant d'un fabricant et surtout d'un pays à l'autre.

OK...
Merci Patibulaire....
Je vais aller contrôler sur mes fusils.

J'ai trouvé quelques tableaux intéressantes à propos des
° mesures des canons

Les mesures spécifiques et dénominations des calibres des shotguns :



... en gauge, inch et mm !!!!!!









° chokes:

Les chokes et leur effet :

Au plus l'arme est 'chokée' au plus loin (et concentré) les projectiles partiront :







Chokes et leur dénomination/marquage d'après le pays :

Le calibre des armes de chasse à canon lisse a été défini par les Anglais pour qui rien ne doit être simple. Ainsi, un calibre 12 signifie qu'on peut couler 12 balles dans une livre anglaise de plomb (454 g), et 20 balles avec un calibre 20.

Ceci explique pourquoi plus le chiffre accolé au calibre est grand, plus le diamètre du canon est petit.

Ce système est la conservation du vieux système de mesures qui disparaitra pour les armes rayées.
A l'époque, pour des personnes peu ou pas scolarisées, donner le nombre de balles coulées dans une livre de plomb était plus concret que de donner des diamètres en millièmes de pouce ou d'autres mesures pour la France d'avant le système métrique, surtout quand on n'a pas l'outil pour les mesurer.

Petite subtilité découverte lors de l'achat d'un nouveau fusil éprouvé "billes acier" : le chokage ne pouvant jamais être aussi serré que pour le plomb, un choke de 1/4 devient 1/2 pour l'acier et un 3/4 devient Full, pour donner 2 exemples. Et on ne peut plus utiliser le choke Full qui deviendrait alors vraiment trop serré.
Evidemment, ceci ne concerne pas nos vieilles pétoires...

D'accord, Lone Rider, mais il n'empêche que les Anglais ont horreur de tout ce qui est trop simple ! Le reste de l'Europe a évolué depuis ces temps anciens avec notamment le système métrique, mais pas eux, ni les Américains d'ailleurs...

Lorsque j'étais au lycée américain, j'ai fait un peu de dessin industriel, et le moins qu'on puisse dire est que ce n'était pas la joie quand il fallait tracer une ligne droite de 11 pouces 5/32ème ou une autre de 8 pouces 3/16ème. Surtout qu'à mon époque, la calculatrice n'avait pas encore été inventée ! Et dire que Boris Johnson veut abandonner le système métrique pour en revenir à leur vieux système...

Oui, tu as raison : quand je parle de millièmes de pouce, en fait, c'est déjà une modernisation décimale assez récente du système.  C'est avec des 1/4, 1/8, 1/16 ou 1/32e de pouce qu'on mesurait dans les pays anglo-saxons. Et là, on compatit avec le pauvre paysan qui comprend mieux le calibre "12 à la livre".

En parlant de la complexité des mesures de longueur aux USA, une anecdote : je vois un panneau " carrefour dangereux" à 1 mile, en approchant, un autre panneau : "carrefour à 937 yards" (Put.. quelle précision !!!) et, près du carrefour : STOP à 85 m !
ça m'a fait rire et donc, je n'ai jamais oublié.
A croire que le gars des Ponts et Chaussées s'était bien amusé !

Lone Rider a écrit:Ce système est la conservation du vieux système de mesures qui disparaitra pour les armes rayées.
A l'époque, pour des personnes peu ou pas scolarisées, donner le nombre de balles coulées dans une livre de plomb était plus concret que de donner des diamètres en millièmes de pouce ou d'autres mesures pour la France d'avant le système métrique, surtout quand on n'a pas l'outil pour les mesurer.

Petite subtilité découverte lors de l'achat d'un nouveau fusil éprouvé "billes acier" : le chokage ne pouvant jamais être aussi serré que pour le plomb, un choke de 1/4 devient 1/2 pour l'acier et un 3/4 devient Full, pour donner 2 exemples. Et on ne peut plus utiliser le choke Full qui deviendrait alors vraiment trop serré.
Evidemment, ceci ne concerne pas nos vieilles pétoires...

Bonne précision sur le tir de billes d'acier, avec nos fusils traditionnels non éprouvé bille d'acier, le tir de celles ci reste possible que sous certaines conditions...
Qu'ils soient cylindriques, cylindriques améliorés, quart choke mais pas au-delà du demi choke.
Les utiliser reste possible mais pas au delà d'une certaine charge, les armuriers sont bien familiarisés sur la question pour le choix des bonnes cartouches...au cas où.
Leur utilisation fréquente (chasse au marais), devrait simplement les user plus vite mais je ne sais pas si on a assez de recul pour ça...

Pour nos anciennes pétoires surtout avec canon Damas même supportant les cartouches modernes basses pression, il n'en est pas question même si très faiblement chokés...D'ailleurs, je ne m'y risquerai pas même avec des canons aciers de bonne facture.
Le système de verrouillage grande clef système Le Faucheux ou petite clef système Beranger seraient à mon avis trop sollicités.
A la rigueur un système T anglais et encore....

Patibulaire a écrit:Oui Steve, ils étaient déjà chokés, et ce dès le milieu du 18ème siècle en France, bien que les Américains en revendiquent l'invention en 1827. Le degré de "chokage" (rétrécissement de l'extrémité du canon) est selon son importance - 1/4 de choke, 1/2 choke ou plein choke - est indiqué sur le canon avec des symboles variant d'un fabricant et surtout d'un pays à l'autre.

Merci pour ces précisions car je pensais que c'était une évolution vers les année 1870 - 1875.
Effectivement, je comprends mieux pourquoi les fusils de chasse à percussion de Pedersoli ont un canon gauche légèrement choké (un bon gros dixièmes donc entre un cylindrique amélioré et un quart choke).

A cette époque (1870 , ils avaient donc mis en évidence l'effet positif sur la gerbe plus allongée et son groupement allant en se resserrant proportionnellement à la réduction de son diamètre pour augmenter sa portée pratique ou utile et ce jusqu'à un écart maxi de 1,2mm car ensuite, c'est l'effet inverse qui se produit avec des groupements erratiques allant à l'encontre du but recherché. et la pression en bout de tube s'en trouve très fortement augmenté aussi.

Cherchant sur la "boîte magique", voilà ce que j'y ai trouvé :
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Concernant les effets sur l'amélioration de sa portée, d'autres paramètres sur la concentration et l'efficacité (pouvoir létal) doivent être bien sur pris en compte car il ne s'agit pas de se contenter de faire des belles rosaces sur une cercle de 76 cm à 35 mètres.
Mais ça, c'est plus Old West mais plutôt dans le domaine de la chasse...

De plus j 'ai découvert qu'à l'époque il existait plusieurs sortes d'acier 'Damas' pour fabriquer les canons de fusils de chasse.
Sur cette ancienne publicité on peut déjà en découvrir plusieurs ainsi que le nom qui leur était donné :

... Un tableau intéressant des anciens poinçons de différents pays producteurs et fabricants d'armes :

Je n'utilise mes "vieux" shotgun, surtout avec canons Damas qu'avec "parcimonie" et "à bon escient", c'est à dire avec des cartouches chargées PN

De fait, ils sont plus "collector" dans mon esprit qu'autre chose, par contre j'utilise très fréquemment (pour le CAS, je ne suis pas chasseur) mon "Wyatt Earp" de chez PEDERSOLI, il est fait pour ça.

C'est marrant car dans ma tête le Damas est plus solide que l'acier 'fluide'.
Dans le monde des couteux les spécialistes ne jurent que par le Damas ...



As-tu également des anciennes armes de chasse aux canons acier fluide, cher Jeppesen?
(ou sont-elles toutes pourvues de canons en Damas?)

Si oui... tires-tu de la poudre vive dans ces pièces acier 'fluide' ?