Variantes du Colt Army 1860 conversion Richards

Ah mais, je suis très content ! J'ai expliqué mes déboires plutôt pour l'anecdote. En réalité, rien ne bien grave pour quelqu'un qui connait bien la mécanique Colt, qui démonte un revolver presque les yeux fermés et qui sait quoi chercher.
J'ai de la compassion pour le tireur tout content de son 1er Colt historique et qui se retrouve avec une arme dont le coup part tout seul.
Merci Uberti pour le contrôle qualité inexistant !

Demain, je m'attaque au rechargement du .44 Colt, calibre nouveau pour moi. J'ai déjà tout ce qu'il faut et ça va aller tout seul !
Côté données, ce calibre .44 Colt est historiquement celui des conversions Colt. En pratique, c'était des balles de .451 correspondant au calibre des Army 1860 à percussion, ce qui est logique pour pouvoir récupérer les canons. Une douille Center Fire et c'est parti.

Aujourd'hui, les fabricants d'armes ont modifié ce calibre.44 Colt afin de l'harmoniser avec le .44 Mag, le .44 Spécial et le 44-40 : c'est dorénavant du .429 pour tout le monde, du moins pour la balle.
Sinon, ils ne sont pas interchangeables à cause des cotes des douilles.
J'aurais pu le prendre par exemple en 44-40 pour ma facilité mais, je ne cherche pas la facilité avec mes armes historiques. Alors, un calibre de plus ou de moins...

TRES belle pièce, cher Lone Rider !!!
(MAGNIFIQUE crosse)
Bravo à toi pour cette belle acquisition.

Je suis néanmoins assez étonné de tous les problèmes que tu as rencontré avec cette arme UBERTI !!!!

Petite question :
° Quelle est l'année de fabrication de ce beau revolver ?

Mon cher Steve, c'est pareil dans tous les domaines et pour toutes les marques. Plus le temps passe et plus la qualité baisse !

Oui, c'est vraiment malheureux !

C'est aussi pourquoi j'aurais bien aimé connaitre la date de fabrication de cette réplique Uberti.
Je n'ai pas remarqué de laids marquages au laser... donc elle doit avoir quelques années...

Bizarrement chez Pietta la qualité aurait plutôt tendance à s'améliorer sur les modèles plus récents, comme quoi il y a toujours des exceptions

Il est de 2021.
Et le problème des affreux marquages semblent assez bien réglés : ils sont présents mais, en tout petit et pas en blanc flashy.
Donc, ça ne saute pas aux yeux et c'est relativement bien intégré sur le barillet dans sa partie étroite non gravée de la bataille navale.
Franchement, j'avais un peu peur, rapport à l'affreux marquage vu sur le barillet d'un copain français.
En démontant, j'ai vu aussi ces marquages Laser sur le bas de la carcasse et seulement quand on enlève l'armature de crosse avec le pontet, à côté du ressort bilame.
Donc, ils sont invisibles, le seul qui l'est étant celui du barillet.
C'est l'UE qui a imposé le marquage de toutes les pièces mais, je pense que Uberti a fait un gros effort pour camoufler ça au mieux.
Sur la photo, le marquage est évidemment très agrandi et on a l'impression de ne voir que lui.
En vrai, il passe presque inaperçu et je compte encore l'atténuer au marqueur indélébile noir comme je l'ai fait sur ma Winchester 1866 où c'était bien plus laid.

Dans une vidéo de Mike Beliveau sur le revolver Leech & Rigdon que je viens de regarder sur YouTube, ce dernier évoque une variante de la conversion Colt-Richards qui présente la particularité d'avoir 12 encoches de barillet. Et Flayderman parle également de cette variante.

Le problème qui se posait en effet avec ce système de conversion est que le disque intercalé entre le bouclier et le barillet interdisait l'emploi de "security pins" (tétons de sûreté) pour permettre de transporter l'arme totalement chargée en "relative" sécurité, d'où l'idée des 12 encoches pour pouvoir bloquer le barillet entre 2 chambres.

Mais un autre problème s'est aussitôt présenté : ces encoches supplémentaires réduisaient l'épaisseur du métal et provoquaient des explosions de barillet. Cette variante à 12 encoches ne fut donc produite qu'à quelques exemplaires et jamais mise sur le marché. Quelque uns sont cependant arrivés jusque dans les mains de certains collectionneurs et sont très recherchés, au point que certains faussaires bidouillent des conversion Richards "normales" pour y ajouter des encoches.

Flayderman évoque par ailleurs la présence de ces 12 encoches sur quelques exemplaires de conversion Richards-Mason.

Les possesseurs de ces variantes qui voulaient transporter leur arme en toute sécurité étaient donc condamnés à ne charger que 5 chambres. Mais de toutes façons, le dispositif Colt de tétons de sûreté n'apportait qu'une sécurité assez illusoire, et d'autres fabricants comme Manhattan préférèrent la solution des 12 encoches, du moins pour les armes de calibre .36 sur lesquelles l'épaisseur de métal entourant les chambres permettait d'ajouter ces encoches sans risque d'affaiblissement du barillet.

Très intéressant à savoir, merci Patibulaire.

Cette variante doit être fortement recherchée par les collectionneurs vu sa rareté... ?!

J'ai toujours trouvé les modèles de revolver à 12 encoches de barillet assez bizarres.
Je trouve que leur look fait assez 'fake'...
Bon... Ok, c'est subjectif et personnel !!!!

Merci, Patibulaire de cette information complémentaire sur les conversions....

Ces revolvers à 12 encoches peuvent effectivement paraitre bizarre, Steve, mais ils ont quand même l'énorme avantage de permettre de les avoir sur soi avec les 6 chambres chargées en toute sécurité.

C'est vrai ...

Uberti a trouvé une solution à ce problème, qui m'a bien fait rire : le col du chien, côté bouclier, présente une petite pièce qui s'efface complètement en temps normal.
Mais, lorsque l'on veut actionner cette "sécurité", on se muni d'un mini-tournevis (livré avec le révolver...) et on fait tourner une mini-vis sur le côté droit du col du chien, ce qui fait sortir de son logement la fameuse petite pièce qui empêche alors le chien et surtout le percuteur d'aller en bout de course et de percuter l'amorce.
Sur le principe, ça fonctionne mais, imaginons le cow-boy qui a enclenché cette sécurité sur son revolver et puis, il doit sortir son arme pour se défendre.
Alors, il demande aux adversaires de patienter, il sort son mini-tournevis, il fait rentrer la sécurité dans son logement et il est alors prêt à faire feu !
A noter que Uberti précise dans le mode d'emploi qu'il est préférable de laisser quand même une chambre vide devant le chien.
Aujourd'hui, à part en CAS où on ne charge que 5 cartouches juste avant d'entre en lice, personne ne se promène avec un Uberti 1860 conversion Richards ou Richards-Mason chargé à la ceinture.
Quoique...... aux USA !?!

.... donc, si j'ai bien compris, cette sécurité une fois enclenchée manuellement, doit se dé-enclencher également manuellement avec un mini-tournevis avant de pouvoir tirer avec l'arme ?
Autant se munir de ceci alors...






Bien que finalement la sécurité de Uberti est invisible lorsque l'arme serait en exposition.
C'est bien plus esthétique !
Il ne faut seulement pas oublier d'emmener son petit tournevis au stand de tir avant d'aller tirer ... sinon gare aux rigolades des copains !!!!!!

C'est exactement ça !!!
Autant dire que je m'en servirai jamais...

En fait, ce système pourrait s'appliquer à n'importe quel revolver qui n'a pas le chien "rebondissant", de façon à empêcher la percussion de la cartouche comme sur un SAA, voire même de l'amorce comme sur les revolvers à percussion. C'est l'invention du siècle.... 150 ans trop tard !

Je reviens sur la "sécurité de chien" mise en place par Uberti sur le 1860 Richards que je viens de recevoir.

- le fameux et néanmoins minuscule tournevis multi-têtes qui accompagne le revolver :


- le chien prêt à tirer avec la sécurité effacée complètement :


- en faisant tourner la vis latérale du chien, la sécurité commence à tourner et à apparaitre :


- en tournant complètement la vis, la sécurité est en place et empêche le chien d'aller au bout de sa course, ce qui évite la percussion de la cartouche :


Pour pouvoir tirer, il faut évidemment faire le contraire en dévissant la vis d'un demi-tour grâce au tournevis.

Et "last but not least", ma 1e cible avec mes 15 premiers coups. Bon, d'accord, c'était sur appui et à 15 m mais, ça fait quand même plaisir :

Ingénieux et bien caché !!!

Ce système me fait un peu penser à l'ergot du chien du LeMat qu'il faut positionner pour tirer à la chevrotine avec le canon du milieu qui sert d'ailleurs d'axe au revolver !!!!
Il ne faut pour cela néanmoins PAS de tournevis sur le LeMAt....

La modification de mon post avec ma cible et celui de Steve se sont croisés.

C'est vrai qu'on peut utiliser le chien pivotant du Le Mat comme sécurité pour les chambres du barillet..... et sans tournevis !!!

Une chose me vient à l'esprit en regardant le mini-tournevis : grâce au trou qui y est pratiqué, on peut passer une chainette et en faire un pendentif..... magnifique !!!

Très beau carton !!!!
Bravo....