Les armes qui ont conquis l'ouest

On lit souvent que l'arme qui a conquis l'ouest est le Colt SAA, ce qui est un énorme non-sens colporté par Colt à travers ses publicités et surtout par les westerns.

En réalité, quand le SAA est véritablement apparu dans l'ouest, vers 1880, l'ouest était conquis depuis pas mal de temps !

La véritable conquête de l'ouest a commencé en 1849 avec la ruée vers l'or de la Californie (bien que quelques uns, dont notamment des coureurs des bois français, s'y soient aventurés avant). Et là, il y avaient deux armes particulièrement recherchées : le Colt Pocket et la poivrière, fabriquée sous différentes marques mais principalement par Allen et ses divers associés.

Au départ des villes de l'est, le prix moyen d'un Colt Pocket était de $10, et celui d'une poivrière de $3. A l'arrivée en Californie, c'était $100 pour le Colt et $10 pour la poivrière !

On ne connait pas le nombre total de poivrière fabriquée, la grande majorité n'ayant pas de numéros de série, mais en ce qui concerne le Colt Pocket, il suffit de savoir qu'il fallu seulement 20 ans pour en vendre 350 000 exemplaires, contre plus de 70 ans pour presque autant de SAA.

Contrairement également à ce qu'on voit dans les westerns, les armes qui ont par la suite prédominé dans l'ouest étaient les armes de type pocket, moins lourdes et encombrantes que les armes de ceinture, et ce même chez les cowboys. Lorsque le fil barbelé est apparu, une habitude de ces derniers étaient d'enrouler ce fil autour du canon de leur revolver pour le tendre, ce qui ne manquait pas bien sûr d'y laisser des traces... J'ai ainsi un Colt Pocket Of Navy Caliber dont l'état du canon laisse à penser qu'il a bien pu servir à cet usage.

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Mes deux exemplaires...

Tout deux en très bon état pour leur âge !

Tes armes sont effectivement en très bel état Steve ! Cependant, tu remarqueras que mon Colt de 1850 a encore tout son placage argent, alors que le tien, apparemment plus récent, ne l'a plus. Cela tient à la "radinerie" de ce cher Samuel qui a réduit l'épaisseur de la couche d'argent au fur et à mesure de la production.

mon cher Pat
la radinnerie c'est pas monsieur Colt qui l'a inventé
a la fin de l'empire romain les deniers en argent n'étaient plus que des rondelles de bronze saucées avec une très fine couche d'argent alors l'escroquerie ne date pas d'aujourd'hui

Mes poivrières : 2 Allen & Thurber et une Robbins & Lawrence :



Et mon Pocket de 1852 qui a gardé son argenture :

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SUPERBES !!!!

Les tiens sont tout aussi beaux !
De quelle année date ton Pocket ?

Question bête, tous les Colt Pocket avaient les parties en laiton argentée ?

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Oui...  
De l'argenture par dessus les parties laiton.

Comme l'expliquait Patibulaire, au plus 'modernes' les Pocket au moins d'argent (en raison d'épargnes sur le matériau)  et au plus vite que celui-ci disparaissait du au fortement des mains, holsters ou autre 'poches'.

L'argenture sur l'exemplaire de Patibulaire est extrêmement bien conservée !

Steve,
C'est pourquoi je te demandais l'année de fabrication du tien.

On pourrait ainsi se faire une toute petite idée de l'évolution de la qualité de l'argenture au fil de la production.
Mais, il faut aussi tenir compte de l'usure d'une arme qui a beaucoup servi par rapport à une autre restée dans un tiroir.

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Voici son n° de série...

On devine sur mon exemplaire encore légèrement l'argenture sur le laiton :

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@ Patibulaire

Ta photo est vraiment très belle ...
Je n'avais pas capté qu'il s'agissait de tes armes.

Par contre je voulais savoir si tu avais 'Tru-Oilé' les crosses de ces deux pièces antiques.
Elles m'ont l'air si brillantes ?!

LauCass a écrit:Question bête, tous les Colt Pocket avaient les parties en laiton argentée ?

Il faut préciser que ce ne sont pas seulement les Colt Pocket qui avaient le laiton argenté, mais tous les Colts civils (en même temps que la crosse vernie) et la plupart des armes des autres marques comme par exemple les Manhattan.

SHOOTIN' STEVE a écrit:.

@ Patibulaire
...............................................
Par contre je voulais savoir si tu avais 'Tru-Oilé' les crosses de ces deux pièces antiques.
Elles m'ont l'air si brillantes ?!

Là, Steve, s'il ne s'agissait de toi, je pourrais me sentir insulté. Crois-tu que j'aurais l'idée de "Tru-Oiler" des crosses d'armes originales ??

Non, le brillant des crosses est simplement dû au vernis très dur et résistant utilisé à l'époque. Je ne sais même pas si on fait à notre époque des vernis aussi durs, car même sur certaines de mes armes qui ont bien vécu, le vernis est toujours pratiquement intact, ce qui n'est pas le cas du fini des pièces métalliques.

Je viens de regarder mes 4 autres Colts à crosse de bois et toutes sont aussi brillantes - Idem sur mes Manhattans et S&W.

Je précise par ailleurs que je n'ai pas utilisé de flash pour ma photo.

Ca m'aurait aussi surpris que Patibulaire ait osé tru-oiler les crosses de ces armes d'époque mais je doit reconnaitre que tout comme Steve je suis surpris de la qualité du brillant de ces crosses.

Steve, ton Pocket est de 1853 donc, 1 an après le mien.
On peut supposer que c'est surtout l'usage intensif qui a éliminé l'argenture du tien.

SHOOTIN' STEVE a écrit:
L'argenture sur l'exemplaire de Patibulaire est extrêmement bien conservée !

Je pense que tu voulais plutôt parlé de celui de Lone Rider où l'argenture semble quasiment intacte.

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Oui, en effet !

Le revolver de Patibulaire est déjà plus 'usé' et le mien n'a quasiment plus d'argenture.
L'arme de Lone Rider a pratiquement gardé tout son plaquage argent !

TOP ...

SHOOTIN' STEVE a écrit:.
Oui, en effet !
Le revolver de Patibulaire est déjà plus 'usé' et le mien n'a quasiment plus d'argenture.
L'arme de Lone Rider a pratiquement gardé tout son plaquage argent !

Grosse erreur, mes amis ! Mon Pocket a encore plus de 99,5 % de son argenture, seulement, comme il se doit pour une arme originale, je ne nettoie ce placage argent au risque de l'user, alors que celui de Lone Rider est visiblement entretenu.

Par ailleurs, Steve, qu'est-ce qui te permet de dire que mon Pocket est plus "usé" que celui de Lone Rider ? Je ne nie pas qu'il le soit, mais ce n'est pas en se basant sur les photos de ces armes qu'on peut en juger. Les "taches" qu'on voit sur mon exemplaire ne préjugent pas, par comparaison, de la quantité de fini restant sur l'exemplaire de Lone Rider. Il n'y a qu'une comparaison arme en main qui pourrait déterminer lequel des deux est le plus "usé".

@Patibulaire mon commentaire concernant ton placage par rapport à celui de Lone Rider vient simplement du fait que sur la photo j'ai l'impression que le tiens est doré couleur laiton alors que celui de Lone Rider apparait argenté. Mais c'est donc certainement juste dû à la photo du coup.

LauCass a écrit:@Patibulaire mon commentaire concernant ton placage par rapport à celui de Lone Rider vient simplement du fait que sur la photo j'ai l'impression que le tiens est doré couleur laiton alors que celui de Lone Rider apparait argenté. Mais c'est donc certainement juste dû à la photo du coup.

Oui, LauCass, mais ce que je voulais surtout dire à Steve est de se méfier de l'évaluation à priori d'une arme originale. Lorsque j'ai acheté mon Colt chez le vendeur, ce dernier en avait 3 au même prix, dont un plus attirant à première vue que celui que j'ai choisi. Et pourquoi ai-je choisi celui que j'ai mis en photo ? tout simplement parce que les débuts de production, avec un petit numéro de série, sont plus recherchés, et surtout parce que les Pocket à canon de 6 pouces, rares, bénéficient d'une importante surcote.

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Quand une arme antique, 'laisse penser qu'elle aurait pu servir à enrouler du fil de fer barbelé*' on peut supposer qu'elle a beaucoup servi, et pas seulement à tirer (usage courant et normal de l'objet), mais aussi comme 'outil'...
(Il me semble qu'on peut alors dire que son propriétaire original en a fait un usage multi-fonctionnel et qu'elle est donc plus 'usée' qu'une arme qui n'aurait servi que pour le but initial de sa fabrication !)

*C'est toi qui l'as dit dans ton post !!!!

   (pas pu résister ...)

Quand je compare (sur photo) nos deux armes et celle de Lone Rider, je persiste à dire que cette dernière est en meilleur état cosmétique que les nôtres ...

SHOOTIN' STEVE a écrit:.
Quand une arme antique, 'laisse penser qu'elle aurait pu servir à enrouler du fil de fer barbelé*' on peut supposer qu'elle a beaucoup servi, et pas seulement à tirer (usage courant et normal de l'objet), mais aussi comme 'outil'...
(Il me semble qu'on peut alors dire que son propriétaire original en a fait un usage multi-fonctionnel et qu'elle est donc plus 'usée' qu'une arme qui n'aurait servi que pour le but initial de sa fabrication !)
*C'est toi qui l'as dit dans ton post !!!!
   (pas pu résister ...)
Quand je compare (sur photo) nos deux armes et celle de Lone Rider, je persiste à dire que cette dernière est en meilleur état cosmétique que les nôtres ...

Steve, relis-moi, quand je parlais d'une arme ayant pu servir à enrouler du fil de fer barbelé, il s'agissait de mon Colt Pocket Of Navy Caliber, et non de mon Colt Pocket 1849, car ce dernier n'a aucune trace d'usure ou de maltraitance, avec des angles bien vifs, des gravures et des marquages nets et profonds, etc... Il ne lui manque que son bronzage qui est devenu patine.

Par ailleurs, tu as tort de persister, Steve, car les photos ne permettent pas de juger de la quantité de fini restant. Il se peut que nos Pockets aient encore un peu de fini restant alors que celui Lone Rider n'a peut être plus que de la patine.

Comme je l'ai dit, les photos du forum ne permettent en aucun cas d'évaluer l'état d'une arme originale.

Hé, ne vous disputez pas ! L'essentiel est que nous ayons trouvé notre bonheur chacun de notre côté.

Le mien est patiné gris foncé. Mais, sans accrocs et avec l'argenture quasi intacte.
Un peu comme s'il avait vieilli tranquillement au fond d'un tiroir, ce qui n'est peut-être absolument pas le cas.
La photo reste une photo mais, il me semble qu'elle rend bien son état.

Pas de problème, Lone Rider, nous ne nous disputons en aucune manière. Je veux simplement dire à Steve que de simples photos ne permettent en aucun cas de juger de l'état d'une arme originale d'une part, et que l'évaluation de la valeur de celle-ci s'appuie sur d'autres critères que celui de l'aspect "cosmétique".