La fameuse clavette des Colts

Plus de clavette et cartouche métallique, c'était carrément la révolution le 1873

Sauf que Lefaucheux avait déjà "sorti" des révolvers très au point depuis longtemps, et à "cartouches métalliques", entre autre le célèbre 1854

Pour avoir lu pas mal sur la question, je pense que le raisonnement de Jeppesen est correct : on ne recharge pas au contact de l'ennemi. Au mieux, on le fait après une retraite prudente ou si une autre unité a pris le relais en continuant l'avancée.
De plus, le revolver est considéré encore comme une arme de secours sauf peut-être pour certaines unités de cavalerie qui font des raids rapides sur un objectif pour le détruire et faire retraite assez rapidement.
Et là, du moins chez les Confédérés, ils ont plusieurs revolvers, 2 au minimum. Cette pratique avait d'ailleurs commencé avec le Paterson chez les Texas Rangers et ensuite, avec les Walker ou les Dragoon : le cavalier disposait de Pommel Holsters, 2 holsters enfilés dans le pommeau de la selle et qui rendaient les 2 revolvers très accessibles et moins encombrants à porter.
Mais, il faut se garder d'une règle générale : certaines unités étaient "sponsorisées" et équipées aux frais d'un état, d'un comté, voire de quelqu'un de riche (Colt l'a fait...) et l'équipement pouvait peut-être varier par rapport à l'armée régulière. C'est ainsi que quelques unités ont été équipés de Henry alors que la troupe n'avait qu'un Musket à chargement par la bouche.
Mais, ceci nous éloigne des clavettes...

Jeppesen a écrit:
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P.S: pour ce qui est du "pot de café" dans lequel on fait tremper les armes pour les nettoyer...j'ai comme un doute sur la véracité de l'anecdote...mais je peux bien entendu me tromper      

Jeppesen, j'ai lu cette histoire du pot de café dans plusieurs ouvrages d'historiens américains et elle me semble tout à fait plausible. Cela se vérifie d'ailleurs par le fait qu'on rencontre ce mix de numéros, fréquent sur la clavette, et même plus rarement sur le barillet, sur bon nombre de Colts militaires et jamais sur des Colts civils où on trouve au pire des clavettes de remplacement sans numéro.

Pour les clavettes mélangées, il y a quand même une chose interpellante : sur les Colt de la Guerre de Sécession, la clavette reste sur la console si on ne démonte pas la vis.
Et cela permet de nettoyer néanmoins l'arme correctement et de la remonter facilement.
Alors, pourquoi démonter tout et risquer de perdre la vis par-dessus le marché ???

Lone Rider, il y a aussi une chose qu'on remarque assez souvent sur les armes d'époque : le ressort de la clavette n'a plus l'extrémité qui empêche de retirer la clavette sans dévisser la vis. Cette extrémité a été soit cassée, soit coupée. On voit aussi des armes qui n'ont plus la vis de retenue de la clavette.

Mon Army 1860 et mon Navy 1851 ont ainsi ce ressort de clavette sans extrémité.

Si l'anecdote a été rapportée par plusieurs historiens, je m'incline


Pour ce qui est du chargement des révolvers à percussions (que ce soit calibre .44 ou calibre .36...la couleur des "boites de munitions étaient "bleue" pour la calibre .36, chez les "nordistes en tous cas), voici quelques photos de cartouches "papier" d'époque, et des "répliques" très fidèles, reconstituées "à l'identique" (y compris le papier, la graisse, etc, les balles ayant été coulées avec un moule d'époque), des "boite de 6" et d'une boite (reconstituée) de 600 cartouches de l'Arsenal de St-Louis (selon modèle de fabrication COLT).

La plupart des cartouches de l'époque sont enduites de "Colodion" pour leur assurer une étanchéité respectable.





























Le "fil" de laiton sert à "ouvrir" le paquet (un peu comme dans nos conserves modernes) mais aussi et surtout à maintenir la "boite en bois" fermée si toutes les cartouches n'ont pas été utilisées: on referme la boite, et on entortille le fil de laiton autour, afin que les cartouches restent protégées pour un prochain usage.


Bien évidemment, certains "emballages" étaient moins "sophistiqués que ceux-ci (quasi du "vrac" dans un papier/carton fort, plus ou moins "étanche").

Bonjour les spécialistes, je me permet de remonter ce post qui ne doit pas dater d'hier. J'ai l'intention de faire vivre de l'open top trop longtemps endormis.
J'ai des donc quelques questions a propos de cette fameuse clavette.
Pour commencer celles a propos d'une de mes armes en effets le ressort est plat et ne dépasse pas de la gorge de la clavette est-ce normal à changer peut être?
De même que le petit rebord évitant que la clavette ne tombe est réduit à ça portion congrue j'ai lu que cela ce faisait a l'époque! Mais bon est-ce utile maintenant?
Une fois ces interrogations résolues je n'enfoncerai plus la clavette autrement qu'avec le manche d'un gros tournevis en bois.
J'oubliais qu'elle s'enfonce presque a fond dans la carcasse je trouve ça bizarre sachant que le jouet n'a pas beaucoup toussé!!
A vous lire et par avance un énorme merci.
Wardlf

En principe, le petit ressort de la clavette présente un rebord qui doit tout juste se relever lorsque le bout de la clavette sort de son passage à travers la console.
Quand la clavette est en place, elle doit le rester pendant le tir, ce qui n'exclut pas que l'on puisse la repousser avec le pouce seul.
Perso, je préfère quand même lorsqu'il faut un petit coup de maillet.

Mais, il y a aussi des clavettes sans ressort. Alors, elle présente un petit évidement à sa base et c'est une vis dont la tête est retaillée d'un côté, et vissée dans la console juste au-dessus de la clavette , qui vient se positionner dans le petit évidement pour sécuriser la clavette.
Pour enlever la clavette, il faut dévisser la vis d'un demi-tour de façon à ce que se soit sa partie retaillée qui soit au-dessus de l'évidement et que la clavette soit ainsi déverrouillée.

Bonjour Lone, merci pour ton accueil et celui de tes copains.
En effet c'est bien ce que j'avais lu sur ton post!
Si j'ai bien compris le ressort
Ce ressort n'agit en rien sur le maintient en place de la clavette,  il n'as pour but que d'empêcher que  la clavette ne tombe lors du démontage!
Je vais donc essayer de le redresser un petit peu.
Sinon les clavettes sont-elles interchangeable d'une arme a l'autres?
A te lire.
Wardlf

Bien souvent, les clavettes correspondent à un modèle assez précis de revolvers.
De plus, elles ont peut-être été légèrement ajustées à l'arme.
Et, à l'usage, elles s'adaptent aussi au "trou" dans la console et à l'axe du barillet. On voit souvent une trace de frottement sur l'un des côtés, correspondant à l'endroit où ça serre davantage.
Une sorte de rodage, en somme.

Lone, Merci m'sieur, avec ça je pense en avoir fait le tour?
Ou il y a encore d'autre infos???
Merci à toi.
Wardlf

Le reste, c'est de la pratique et parfois un peu de bricolage.

lone, Bien d'accord, mais a condition d'avoir un minimum de base histoire de ne pas se poser des questions idiotes.
Sauf erreurs je pense avoir trouvé (rapidement) les infos que je cherchais!!
Merci beaucoup
Wardlf

Pour la base historique, ce n'est pas moi qui vais dire le contraire.
Sur ce point, ce forum regorge de pointures...

Au club de tir, je suis toujours baba d'entendre des tireurs à l'arme ancienne n'avoir aucun intérêt pour l'histoire de l'arme qu'ils ont en main.
C'est ce qui fait pourtant tout l'intérêt d'une arme historique : son histoire ou du moins, celle du modèle.
Mais, on ne changera pas l'inculture générale...